Intelligence artificielle : le “New York Times” poursuit en justice Microsoft et l’éditeur de ChatGPT pour violation des droits d’auteur
Le “New York Times” a déposé une plainte contre Microsoft et OpenAI, l’éditeur de ChatGPT, un robot conversationnel basé sur l’intelligence artificielle, pour avoir utilisé sans autorisation des millions d’articles du journal pour entraîner son modèle linguistique.
Selon la plainte, déposée le 28 décembre 2023 devant le tribunal fédéral de New York, Microsoft et OpenAI ont violé les droits d’auteur du “New York Times” en copiant et en stockant intégralement plus de 10 millions d’articles du journal, datant de 1851 à 2023, sur leurs serveurs. Ces articles ont ensuite été utilisés pour alimenter ChatGPT, un robot conversationnel capable de générer des réponses cohérentes et pertinentes à partir de n’importe quelle entrée textuelle.
Le “New York Times” affirme que cette utilisation massive et non autorisée de ses contenus porte atteinte à son intégrité éditoriale, à sa réputation et à ses revenus. Le journal réclame des dommages et intérêts, ainsi qu’une injonction permanente pour empêcher Microsoft et OpenAI de continuer à utiliser ses articles.
Microsoft et OpenAI n’ont pas encore réagi à la plainte. Les deux entreprises sont des acteurs majeurs du domaine de l’intelligence artificielle, et ont collaboré à plusieurs reprises pour développer des modèles linguistiques de pointe, comme GPT-3 et GPT-4. ChatGPT est l’un de leurs derniers produits, lancé en novembre 2023, qui vise à offrir une expérience de conversation fluide et personnalisée aux utilisateurs.
Le cas du “New York Times” soulève des questions éthiques et juridiques sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine de l’information, et sur la protection des droits d’auteur à l’ère du numérique. Il s’agit de la première action en justice de ce type, qui pourrait faire jurisprudence pour les autres médias qui se trouvent dans la même situation.